samedi 6 mars 2010
tunis : vue d'en haut
Que c’est triste Venise ??
Qu’est ce qu’elle est heureuse la ville de Tunis !!

Avenue Habib Bourguiba, symbole de la culture, l’Art, la pensée, la vie … des écrivains et des artistes qui se croisaient dans la rue, des fleuristes, le théâtre municipale, l’odeur du café, une « certaine » liberté qui survolait, des journaux sur les tables propagées … vous y êtes ces dernières années ? des prostituées, des frimeurs, un embouteillage de jamais vu, des mendiants, des oiseaux qui puent, des personnes qui ne quittent pas le même tabouret dans un café durant toute une journée, des policiers, des roses fanées …

Port de France … Franchement, un nom maudit ! Ça me rappelle de « Rue de l’indépendance » écrit sur le mur de l’ambassade de France, et « Place de l’indépendance » à coté de la porte de l’Eglise ! Du paradoxe ! Merci ex président, vous étiez bien reconnaissant à la colonisation Française ! Port de France en Tunisie, traduit en Arabe « Bab B’har », comme s’ils se vengeaient, comme s’ils mettaient en valeur leur mécontentement, nos ancêtres Bravo ! « B’har » : la mer, la liberté, la profondeur, la vie … « France » : dépendance, colonisation, meurtrier …

Place de la république, des métros qui s’attardent, des gens qui s’insultent, des bazness man qui chassent les mouches et parfois les fesses, un grand écran qui diffuse des publicités et applaudit la tigresse fatale de la consommation qui fascine tout le peuple de la …« république »

Tunis marine, là ou le voyage vers la mer de la banlieue nord se déclenche, des trains qui enchainent voyage après voyage et sifflent leurs arrivées, des trains qui n’ont jamais été renouvelés …

Al kassba … des vendeurs qui crient la pauvreté, des produits de beauté qui défigurent en réalité, les frottements des obsédés, les pincements des mamans crispées sur les bras de leurs filles à cause des demandes infinies, des douleurs à l’estomac dues au kaftaji, des visages pales et inquiets passent tous les jours par ici, allant à 9 Avril, la faculté


Tous les jours on se croise dans les rues de Tunis, nous les êtres humains Tunisiens harcelés par la fadeur, la routine, la dépendance, et la pauvreté dans ses amples aspects, pauvreté de courage, d’audace, de pensée, de poche, ou d’esprit … dans la rue, on se regarde dans les yeux, on se bouscule aux métros, on s’insulte par moments, mais on oublie souvent de contempler NOTRE bien aimée Tunis, et on néglige des fois qu’on est tous Tunisiens...

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